Très joli poème sur le Watten-Cassel signé Jean-Luc
LENGLET
Aux premiers
jours du Printemps, est-ce par défi ?
Dimanche de
Pâques, faut-il y voir un signe aussi ?
Caprice du
temps : « soleil, brouillard, pluie ou vent »
Les coureurs
prient pour que le ciel soit plus clément,
Qu’il
adoucisse l’effort, la peine qui les attend.
Neuf cent
s’élancent pour s’égrainer un peu plus loin,
Serpentin
multicolore sautillant sur le chemin,
Du pont de
Houlle au pont de Watten pour se placer,
Malgré cela les
jeux sont déjà presque faits,
Quand passent
sous les applaudissements les premiers.
Du haut de
« la montagne », les ailes du moulin,
Après que
soient passées les premières « gazelles »,
Semblent vous
indiquer la voie vers Lederzeele.
A moins que
cette première côte ne vous laisse trop amer,
Sept
kilomètres pour prendre son rythme de croisière.
Un peu plus loin,
après le ravitaillement,
Les côtes du
Balenberg et du Tom vous attendent,
Deux petits
raidillons qui commencent à peser,
Qui vous font
incliner, rappel d’humilité,
Espèces de mises
en bouche à l’agape proposé.
Avant
d’apercevoir enfin, celle pour qui,
Majestueuse se
dressant dans le lointain,
On a peiné à
l’entraînement et aujourd’hui,
Pour avoir
l’insigne honneur, de gravir sa pente,
Le point
culminant de notre jolie Flandre.
La demoiselle
est capricieuse et tout le monde sait,
Qu’il faudra
encore forcer pour la séduire,
Pour monter, se
défaire de ses nombreux lacets,
A moins que des
galants vous soyez les premiers,
Peut-être
qu’elle vous fera encore un peu marcher ?
Avant qu’elle
accepte de vous laisser passer,
Sur la place
du Casino, aux cris des voix,
Venues pour
vous encourager, immense joie ;
Et dans ce
brouhaha pouvoir lever les bras,
Et passer en
gagneur, d’une victoire sur soi,
La ligne
d’arrivée
